Catégorie : Télécommunications     08/07/2006

Licences WiMAX : Bolloré, TDF et Maxtel grands gagnants

L’Arcep a attribué des licences WiMAX pour douze régions à Bolloré Télécom, pour onze au consortium HDRR mené par TDF et pour treize au consortium Maxtel (Altitude Telecom et les autoroutes Paris Rhin Rhône). Trois acteurs de boucle locale radio sont désormais autorisés en tout point du territoire français : les deux candidats retenues ainsi que la société IFW (groupe Iliad, ex-Altitude Télécom), qui détient une licence nationale. Ceci devrait contribuer à stimuler la concurrence sur l’accès à haut débit, dans les zones rurales mais également en zones denses, en concurrence avec les réseaux fixes existants.

Les dossiers des 35 candidats ont été examinés selon les trois critères qui avaient été définis dans l’appel à candidatures :

• la contribution au développement territorial des services à haut débit,
• l’aptitude du projet à favoriser la concurrence sur le haut débit,
• le montant financier proposé par le candidat.

Bolloré Telecom a proposé 78 M€ (47 millions pour l’Ile-de-France) suivi par SHD, un consortium formé par SFR, Canal + et Neuf Cegetel (34 millions d’euros dont 27 pour l’IdF).

Au total, l’Etat percevra 125 millions d’Euros en 2006 au titre des montants financiers que les candidats se sont engagés à payer dès l’attribution des fréquences.

De surcroît, une redevance annuelle est due par chaque acteur au titre de la mise à disposition et de l’utilisation des fréquences de boucle locale radio. Elle rapportera chaque année environ 1,6 million d’euros au budget général de l’Etat.

Certains conseils régionaux ont pu obtenir des licences sans payer, grâce à une très bonne note sur les critères concurrence et contribution au développement territorial des services à haut débit.

Ces autorisations de boucle locale radio sont technologiquement neutres (toute technologie de BLR est autorisée), mais les projets soumis proposent actuellement tous le déploiement du Wimax.

Les bandes de fréquences concernées par ces appels à candidatures sont des bandes du « service fixe », comme partout en Europe. En effet, les autorisations BLR-Wimax aujourd’hui attribuées autorisent l'accès fixe à haut débit et le nomadisme, mais pas la mobilité (le Wimax véritablement mobile s'inscrira dans un calendrier différent et visera des bandes de fréquences plus basses).

Deux usages sont identifiés :

• L'extension de la couverture du territoire en haut débit
• Une technologie relativement mûre pour des applications fixes
• Des débits comparables au DSL (de l'ordre de 2 Mbit/s)
• Demain, l'évolution vers le nomadisme
• Un usage prometteur ... mais qui doit atteindre sa maturité

Nouvelles fréquences et « offres de gros »

France Télécom, qui n’a remporté que les licences pour la Guyane et Mayotte, considère le WiMAX comme moyen de compléter son offre ADSL qui représente un investissement d'un milliard d’euros pour couvrir 98 % des foyers français.

De nouvelles fréquences devraient cependant être attribuées et l’accès aux fréquences Wimax sera rendu possible grâce aux offres de gros que les opérateurs BLR se sont engagés à fournir.