Catégorie : Electronique     30/09/2007

Infinera transmet des services transocéaniques à 40 Gb/s sur une distance record de 8 477 km

Un test en laboratoire illustre la robustesse de la solution 40G d’Infinera jusqu’à 65 ps de dispersion PMD

Image Infinera

Infinera a démontré la transmission de services à 40 gigabits/seconde (Gb/s) sur 8 477 km d’un réseau transocéanique s’étendant de l’Europe aux États-Unis. Cette distance constitue un record pour un essai en environnement réel mettant en jeu des services à 40 Gb/s. Par cette démonstration, Infinera illustre l’intérêt de ses innovations techniques majeures : les fournisseurs de services peuvent aujourd’hui proposer de nouveaux services à bande passante élevée, comme des services à 40 Gb/s ou POS (Packet over SONET) OC-768/STM-256, et à l’avenir des services Ethernet à 100 Gbits/s (100 GbE), sur les infrastructures existantes, pour un coût moindre et avec une souplesse supérieure par rapport aux solutions à 40 Gb/s proposées par les fournisseurs WDM traditionnels.

Aussi, lors d’un test dans ses laboratoires, Infinera a transmis avec succès des services à 40 Gb/s sur 2 000 km de fibre optique présentant des niveaux extrêmement élevés de dispersion de mode de polarisation (PMD). Infinera prouve ainsi la viabilité de sa solution à 40 Gb/s sur des réseaux fibre réels affectés d’une dispersion PMD élevée.

Ces deux expérimentations doivent leur réussite à deux innovations clés d’Infinera. La première est le développement des circuits intégrés photoniques (PIC) à grande échelle d’Infinera, qui regroupent 10 longueurs d’onde de 10 Gb/s en un couple de circuits intégrés monolithiques et assurent un transport de services à 100 Gb/s dans un seul module exploité par le système DTN DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing) d’Infinera. Les capacités des circuits photoniques intégrés sont augmentées par le développement du protocole DVC (Digital Virtual Concatenation). Ce protocole permet le mappage de services « super-longueur d’onde », comme les services OC-768/STM-256 et 100 GbE à venir, aux signaux à 10 Gb/s transmis par les circuits PIC, puis leur réassemblage sans erreur à l’autre extrémité de la liaison optique. Grâce à ces technologies, ces services futurs « super-longueur d’onde », tels OC-768/STM-256, pourraient coexister sur un système DWDM commun avec des services à 10 Gb/s et « sous-longueur d’onde » à 1 Gb/s ou 2,5 Gb/s.

L’essai en environnement réel de transmission transocéanique s’est déroulé en août 2007 sur un réseau de production actif. Un service OC-768/STM-256 à 40 Gb/s a été transmis sur un réseau terrestre de 1 969 km , de Francfort à Paris et Londres, vers un câble transocéanique au départ des côtes anglaises, lui-même raccordé à un réseau sous-marin de 6 320 km , auxquels s’ajoutent 188 km de réseau terrestre reliant un site d’arrivée du câble sur la côte américaine jusqu’à la ville de New York. Un système Infinera DTN équipé d’un module adaptateur affluent à 40 Gb/s faisait correspondre un service OC-768/STM-256 avec quatre canaux 10 Gb/s, permettant ainsi la transmission d’un service à 40 Gb/s sur une infrastructure réseau existante conçue uniquement pour des transmissions à 10 Gb/s.

Lors d’un deuxième test, Infinera a simulé dans ses laboratoires de Columbia (Maryland) aux États-Unis la transmission de services à 40 Gb/s sur 2 000 km de fibre optique présentant des niveaux élevés de dispersion de mode de polarisation (PMD). Cette expérience faisait intervenir des systèmes Infinera DTN supportant une capacité DWDM de 800 Gb/s. Le service à 40 Gb/s a tout d’abord été fragmenté en quatre longueurs d’onde de 10 Gb/s avant d’être transmis sur 26 segments de fibre puis réassemblé à l’extrémité réceptrice avec une transmission sans erreur. Après introduction d’une dispersion PMD dans la ligne, une transmission sans erreur a été uniformément maintenue jusqu’à 65 picosecondes (ps) de temps maximal de transmission de groupe différentiel (DGD), mesure de dispersion PMD la plus courante. Cette tolérance PMD représente plus du triple de celle de la plupart des systèmes DWDM compatibles 40 Gb/s actuellement sur le marché.

« Virtualisation de bande passante »

Mis au point par Infinera pour transporter un service à 40 Gb/s sur une infrastructure à longueurs d’onde de 10 Gb/s, le protocole DVC (Digital Virtual Concatenation) offre la possibilité aux réseaux IP internationaux d’évoluer pour transporter des jonctions de routage à 40 Gb/s sur les infrastructures réseau existantes, y compris terrestres et transocéaniques. Le système DTN dissocie les services transportés sur le réseau de l’infrastructure réseau optique sous-jacente. La démonstration à 40 Gb/s vise à illustrer cette approche pour la fourniture, la gestion et la surveillance des services « super-longueur d’onde » sous forme de circuits logiques uniques, même si la transmission physique a lieu à des débits de longueur d’onde inférieurs. Baptisée virtualisation de bande passante par Infinera, cette technique permet aux fournisseurs de services de transporter une gamme étendue de services sur les infrastructures actuelles, dans un cadre économique plus avantageux. Infinera considère également que cette approche est viable pour le transport des futurs services Ethernet 100 Gigabit (100 GbE) ; ainsi, les systèmes DTN déployés aujourd’hui pourraient prendre en charge les futurs services à bande passante extrême.

De nombreux réseaux de fournisseurs de services sont touchés par une dispersion PMD élevée sur certaines portions de leurs installations fibre. Ce problème est particulièrement épineux pour certains opérateurs nationaux d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie, où certaines sections fibre, anciennes ou obsolètes, ne répondent pas aux critères de performance des fibres plus récentes. Cette démonstration prouve que la solution à 40 Gb/s d’Infinera peut être déployée partout où des longueurs d’onde de 10 Gb/s peuvent l’être ; les fournisseurs de services sont donc en mesure de proposer dès aujourd’hui des services à 40 Gb/s sans recourir à une coûteuse mise à niveau de leurs installations fibre.

En découplant la bande passante disponible, et les services optiques vendus, de l’infrastructure qui la transporte, la virtualisation de bande passante selon Infinera permettra aux fournisseurs de services de répondre aux besoins de croissance du réseau IP, mais aussi de proposer une diversité de services rentables plus rapidement, de manière plus souple et sans coûteuse mise à niveau ou dépenses de caractérisation des installations fibre.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site Infinera