Catégorie : Test & Mesure     24/04/2013

Pierre Gattaz ouvre la conférence Agir pour l'industrie Electronique

Les syndicats professionnels du monde de l’électronique et du numérique (GFIE, GIXEL, SIMTEC, SITELESC, SNESE, et SPDEI), avec l’appui de leur Fédération (la FIEEC), ont tenu hier à la Maison de la Mutualité après leur AG, la conférence « Agir pour l'industrie Electronique ». Pierre Gattaz, président de Radiall, président du Groupement des Fédérations industrielles et candidat à la présidence du Medef a inauguré la table ronde.

« L’électronique représente une ressource d'emploi importante en France. Outre le marché mondial, nous devons maintenir les infrastructures des réseaux français et installer le très haut débit, l'e-médecine, la télésanté, la sécurité, l'efficacité énergétique, le développement des villes, la mobilité …. Pour réussir, il faut travailler l'innovation, l'excellence industrielle et la maîtrise des matériaux ». M. Gattaz conclut son discours en rappelant que « la motivation absolue des dirigeants est de faire reculer le chômage ».

Les présidents des syndicats GFIE, GIXEL, SIMTEC, SITELESC, SNESE, et SPDEI ont ensuite dressé un inventaire et les perspectives de l'électronique en France et dans le monde : Le marché mondial de la production d’équipements électroniques s’établit à 1 400 milliards de dollars en 2012 ; en Europe, ce marché représente 225 milliards d’Euros, a déclaré M. Gérard Matheron, président du SITELESC et de STMicroelelectronics à Crolles. En ce qui concerne les téléphones mobiles, 1,8 milliards d'unités ont été vendus en 2012 au niveau monidal et pour la première fois, les livraisons de mobiles 3G et 4 G représentaient plus de la moitié des ventes. De plus, le marché du NFC a décollé : 80 millions en 2012. Pour les infrastructures de réseaux mobiles, le marché mondial progresse (42 milliards de dollars). Ceci résulte notamment de la migration vers la 4G. Le SITELEC est le syndicat professionnel qui regroupe l’ensemble des acteurs (associations, laboratoires, petites et grandes entreprises) de la microélectronique. Ces métiers mobilisent en France 70 000 emplois directs et indirects, dont 18 000 ingénieurs. Le chiffre d’affaires annuel généré est de l’ordre de 6 000 M€.

Jean-Pierre VELLY du Groupement des Fournisseurs de l’Industrie Electronique a soulevé l'importance et l'attractivité des métiers. L’industrie Electronique et Numérique est primordiale pour l'avenir de notre société, la compétitivité des entreprises, la croissance de notre pays et l’emploi de nos concitoyens. Mais, depuis des années, les dirigeants de l'industrie électronique constatent une pénurie de certaines compétences dans leurs entreprises, et ce, non seulement concernant les postes d'ingénieurs mais aussi ceux des techniciens et opérateurs qualifiés. Le départ des "papy boomers" amplifie considérablement le phénomène et l'offre en formations initiales ne permet pas de répondre aux demandes. La désaffectation des jeunes pour les métiers de l'industrie en général et de l'industrie électronique (et numérique) en particulier donne la mesure.

Benoît Neel, président d’Agilent et président du Syndicat de l’instrumentation de Mesure, du Test et de la Conversion d’énergie a souligné que l’industrie du Test & Mesure est transverse, porteuse d’innovation, de création de valeur et d’emplois. La France occupe avec sa R&D une place très importante dans beaucoup de domaines liés à l’électronique. Elle a ainsi prouvé qu’elle avait su développer des produits et un savoir-faire exceptionnels autour de ses pôles de recherche. Il faut maintenant rendre plus visible cet acquis auprès de nos clients en France et à l’étranger, attirer plus de jeunes autour de nos métiers et renforcer notre action de filière.

En conclusion, l’électronique est une ressource formidable pour résoudre le problème de l’emploi qui plombe actuellement l’économie française. Gageons que le candidat à la présidence du MEDEF Pierre Gattaz, les responsables des entreprises électroniques, les établissements de l'enseignement et les pouvoirs publics réussiront à résoudre l'équation "besoin en compétences des entreprises électroniques / formation des jeunes" afin de maintenir en France une industrie de l’électronique en plein essor.